Les femmes enceintes anxieuses ou déprimées ont plus de risque d’avoir des enfants qui rencontreront des problèmes de sommeil. Tel est le résultat d’une vaste étude américaine.
Après avoir interrogées plus de 14 000 femmes durant leur grossesse, les chercheurs ont étudié les habitudes de sommeil de leurs bébés à 6, 18 et 30 mois, détaillant la durée de leur nuit, leurs réveils, leurs troubles du sommeil…
Globalement, les nuits ont toute la même durée, de l’ordre de 12 heures. Mais les bébés de mères anxieuses rapportent plus de problèmes de sommeil. Par exemple, les mères qui étaient anxieuses à 18 semaines ont 39 % de risque supplémentaire d’avoir des bébés au sommeil difficile. Une situation qui perdure jusqu’à 30 mois.
“Ces problèmes de sommeil sont significatifs. Ils pourraient expliquer en partie pourquoi les troubles de l’humeur pendant la grossesses sont reliés à des troubles de comportement de l’enfant, comme la dépression, l’hyperactivité et l’anxiété“ déclarent les auteurs.
A l’origine de ce possible lien, les auteurs suspectent certaines hormones du stress (comme le cortisol). Ces dernières pourraient perturber la formation pendant la grossesse de certaines zones cérébrales de l’enfant, responsables du sommeil, de la faim…
Même si ces résultats devront être confirmés, ils plaident en faveur d’une prise en charge psychologique précoce des femmes enceintes anxieuses ou dépressives pour leur bénéfice mais aussi pour celui de leur enfant.Source : Early Human development, vol.83 (7) : 451-458Click Here: cd universidad catolica