Des chercheurs britanniques de l’université de Birmingham ont réussi à développer un traitement alternatif chez deux patients atteints d’une maladie pulmonaire rare, causée par une bactérie multirésistante (BMR) aux antibiotiques. Une première dans la lutte contre l’antiobiorésistance qui fait des milliers de victimes chaque année dans le monde.
Des chercheurs britanniques ont réussi à développer un traitement alternatif chez deux patients atteints d'une maladie pulmonaire rare, causée par une bactérie multirésistante.
Un homme et une femme, âgés respectivement de 65 et de 69 ans, atteints depuis l’adolescence de
bronchectasie, une maladie rare qui affecte les poumons, résistante à plusieurs classes d’
antibiotiques, ont vu leur santé s’améliorer grâce à un nouveau traitement contournant l’usage des antibiotiques, indique une étude de l’université de Birmingham en Grande-Bretagne.À l’origine de cette maladie qui occasionne une toux chronique, de l’essoufflement, et des douleurs à la poitrine, une bactérie, appelée P. aeruginosa, connue pour être une bactérie
multirésistante aux antibiotiques, impliquée dans plusieurs maladies graves. Les P. aeruginosa représentent 10 à 11 % des bactéries responsables d’
infections nosocomiales.Un traitement qui contourne l’utilisation d’antibiotiquesEn utilisant un processus similaire à la
dialyse des reins (la
plasmaphérèse), les chercheurs ont enlevé, à cinq reprises pendant une semaine, des
anticorps présents dans la circulation sanguine de ces patients. Ils ont constaté que ce traitement pouvait restaurer la capacité à combattre la bactérie et réduire rapidement et de manière significative les effets de l’infection chronique, évitant ainsi le recours aux antibiotiques et une durée hospitalisation trop longue.Des anticorps en excès”Ces patients avaient en excès un certain type d’anticorps dans leur plasma sanguin habituellement protecteurs- qui bloquaient la fonction immunitaire visant à tuer la bactérie P. aeruginosa“, explique le docteur Ian Henderson.Ce type de traitement pourrait de manière globale réduire la dépendance aux antibiotiques. De plus larges études diront si l’utilisation plus précoce de ce nouveau traitement pourra empêcher la progression de la maladie, conclut l’étude.Des milliers de victimes dans le mondeEn novembre dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tiré la sonnette d’alarme considérant que l’augmentation de la résistance aux antibiotiques atteignait un niveau dangereusement élevé dans toutes les parties du monde, faisant des milliers de victimes chaque année. Ces travaux ont été publiés dans la revue médicale de la société thoracique américaine (ATS), l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine.Vous pouvez consulter cette étude sur le site
Medical Press