L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) publie les résultats d’une étude de toxicovigilance sur l’exposition aux huiles essentielles aux vertus dites “assainissantes.” Plusieurs cas d’intoxications ont été rapportés, notamment chez des personnes atteintes de troubles respiratoires.

Sommaire

  1. Des cas graves d’irritation 
  2. Les précautions à prendre lors de l’utilisation de sprays aux huiles essentielles
  3. Ces sprays ne constituent pas un moyen de lutte contre le COVID-19

Sprays “assainissants”, diffuseurs d’huiles essentielles aux vertus “épuratrices”… sont à la mode, d’autant plus en cette période d’épidémie. Bien que “naturels”, certains de ces produits ne sont pas anodins et peuvent avoir des impacts sur la santé des utilisateurs, mais aussi sur l’environnement.Afin d’évaluer la nocivité de certains de ces produits “naturels”, l’ANSES a analysé les cas d’intoxications signalés aux centres antipoisons et passé en revue la littérature scientifique relative à “l’impact sanitaire de ces produits et leurs potentiels effets néfastes sur la santé.” Ainsi, entre 2011 et début 2019, plus de 1.400 cas d’exposition symptomatiques à ces produits ont été rapportés aux centres anti-poisons. Des cas graves d’irritation La plupart  des cas étaient liés à des expositions accidentelles (en particulier, l’ingestion par des enfants), mais cette enquête de toxicovigilance relève malgré tout des cas d’“effets indésirables en conditions normales d’utilisation, notamment des symptômes irritatifs des yeux, de la gorge et du nez, et des effets respiratoires,” notamment chez des personnes à risques (asthmatiques).Ces irritations, bien que sans gravité dans la plupart des cas, seraient dues à la présence de phénols et/ou de cétones dans certaines des huiles essentielles utilisées dans ces sprays.En plus d’être potentiellement irritants, ces sprays et diffuseurs constituent “une source de pollution de l’air intérieur supplémentaire,” car ils émettent dans l’air des Composés Organiques Volatiles (COV, comme des terpènes.L’ANSES rappelle toutefois que davantage d’études sont nécessaires “pour mieux caractériser les émissions à long terme des composés organiques, ainsi que la formation secondaire d’autres composés suite à des phénomènes d’oxydation dans l’air.”Les précautions à prendre lors de l’utilisation de sprays aux huiles essentiellesL’insuffisance de données scientifiques dans ce domaine ne permet pas de tirer de conclusions définitives sur les risques pour la population générale, ou pour certains groupes comme les asthmatiques, mais les “signaux” appellent toutefois “à la vigilance“, insiste l’Anses, qui appelle à de nouvelles études.En attendant, afin de limiter les risques potentiels quelques précautions restent à prendre lors de l’utilisation de ces sprays : 

  • Conserver ces sprays et diffuseurs hors de la portée des enfants ;
  • Limiter les sources de polluants intérieurs (peintures, détergents….) et bien aérer les espaces clos

L’ANSES attire l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de mieux informer les utilisateurs des précautions d’utilisation, mais également d’un signalement systématique aux centres antipoison des cas de symptômes indésirables par les médecins, afin d’améliorer le suivi des cas.Davantage d’études devront permettre de mieux connaitre les potentiels effets néfastes de ces diffuseurs sur la santé.Ces sprays ne constituent pas un moyen de lutte contre le COVID-19Dans tous les cas, ces huiles essentielles “ne constituent pas un moyen de lutte contre le coronavirus“, rappelle l’Anses dans un communiqué, relevant plusieurs utilisations “à risque” (auto-médication par utilisation d’huiles essentielles par voie orale, utilisation inappropriée pour désinfecter un masque chirurgical…). Elle recommande aux personnes souffrant d’affections respiratoires ainsi qu’aux femmes enceintes ou allaitantes, de ne pas les utiliser du tout.Click Here: cheap kanken backpack