Des scientifiques français ont identifié un gène à l’origine de la résistance au paludisme chez certains moustiques. Cette découverte pourrait demain aider à limiter la propagation de cette maladie qui tue aujourd’hui encore une personne toutes les 15 secondes à travers le monde.

Le raisonnement à l’origine des travaux de l’équipe de l’Inserm est bien résumé par Stéphanie Blandin, qui a mené la recherche en collaboration avec une équipe allemande : “Le parasite du paludisme doit passer une partie de sa vie dans le moustique, et une autre partie chez l’homme. En comprenant comment le moustique résiste au paludisme, nous pourrions mettre au point de nouveaux outils pour limiter sa transmission à l’homme dans les zones endémiques“.
Les scientifiques ont recherché des indices au sein du génome (ADN complet) du moustique Anopheles gambiae, principal vecteur du parasite responsable de la forme la plus sévère du paludisme en Afrique. Ils se sont focalisés sur la résistance du moustique à un parasite couramment utilisé comme modèle, Plasmodium berghei, responsable du paludisme chez les rongeurs. Ils ont ainsi réussi à identifier le gène, appelé TEP1, qui, chez les moustiques résistants avait une forme, ou allèle, différente de celles observées chez les souches sensibles. Ils ont ensuite réussi à agir sur cet allèle pour produire des moustiques présentant des degrés différents de résistance au paludisme.Selon les chercheurs, cette découverte pourrait aider à rendre plus efficaces les programmes d’éradication de cette maladie qui, malgré de longues années de lutte, affecte encore 250 millions de personnes par an.Source : Communiqué de l’Inserm – 30 septembre 2009“Dissecting the genetic basis of resistance to malaria parasites in Anopheles gambiae” – Science, october 2009Click Here: camiseta river plate