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La lutte contre le cancer colorectal constitue une priorité du Plan cancer 2014-2019, c’est le 3ème cancer le plus fréquent et le 2ème cancer le plus meurtrier. Pourtant, détecté tôt, il se guérit dans 9cas sur 10. D’où l’intérêt de participer dès 50ans au programme de dépistage organisé.
Un dépistage précoce permet d’identifier la maladie à un stade peu évolué, voire d’éviter un cancer en détectant des polypes ou adénomes, avant qu’ils ne dégénèrent en lésions cancéreuses.
Le ministère des Affaires sociales et de la Santé et l’Institut national du cancer (INCa), en partenariat avec, l’Assurance Maladie (CNAMTS), le Régime social des indépendants (RSI) et la Mutualité sociale agricole (MSA) relancent un dispositif d’information à l’occasion de Mars bleu, mois de mobilisation contre le cancer colorectal.Dépistage du cancer colorectal : parlez-en à votre médecinEn 2012, le cancer colorectal a touché plus de 42 000 nouvelles personnes en France (23 200 hommes et 18 900 femmes) et a été responsable de plus de 17 500 décès. Il reste le 3ème cancer le plus fréquent et le 2ème cancer le plus meurtrier. Pourtant, détecté tôt, il se guérit dans 9 cas sur 10. Un dépistage précoce permet d’identifier la maladie à un stade peu évolué, voire d’éviter un cancer en détectant des polypes ou adénomes, avant qu’ils ne dégénèrent en lésions cancéreuses. Parler du dépistage de ce cancer avec son médecin, c’est donc se donner toutes les chances de détecter un polype avant qu’il ne se transforme en cancer.Mais quand parler du dépistage du cancer colorectal avec son médecin ?Dès 50 ans : 95 % des cancers colorectaux se développent après 50 ans. Entre 50 et 74 ans, il est recommandé de participer au programme national de dépistage organisé et de pratiquer un dépistage tous les deux ans même sans symptôme particulier.Quel que soit l’âge : en cas d’antécédents personnels ou familiaux de cancer colorectal, de polypes ou de maladie inflammatoire chronique de l’intestin.Le dépistage du cancer colorectal en pratiqueDès 50 ans, tous les hommes et les femmes reçoivent à leur domicile un courrier les invitant à consulter leur médecin généraliste pour faire un dépistage du cancer colorectal. Le médecin généraliste déterminera pendant la consultation le niveau de risque du patient et la conduite à tenir.
Dans ce cadre, il est essentiel d’indiquer en amont au médecin généraliste :- D’éventuels antécédents de polypes, de cancers colorectaux personnels ou familiaux (un parent au 1er degré touché par ce cancer avant l’âge de 65 ans ou deux parents au 1er degré quel que soit l’âge) ou encore la présence d’une maladie inflammatoire chronique (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique). Dans ce cas, la personne est dite « à risque élevé » de développer un cancer colorectal.- La présence au sein de la famille d’une maladie génétique telle que le syndrome de Lynch ou une polypose adénomateuse familiale. Ces personnes présentent potentiellement un risque considéré comme « très élevé » de développer un cancer colorectal.- La présence d’un ou plusieurs des symptômes suivants : présence de sang dans les selles, douleurs abdominales ou troubles du transit récents et persistants, amaigrissement inexpliqué.Un dépistage du cancer colorectal en fonction du niveau de risqueDans la plupart des cas, le médecin remettra un test de recherche de sang dans les selles à faire chez soi après avoir vérifié que le patient ne présente pas de risques particuliers. S’il est positif, le médecin adresse dans un second temps le patient à un gastroentérologue pour la réalisation d’une coloscopie. Le test doit être répété tous les deux ans mais une surveillance des signes d’alerte entre deux tests est également recommandée.Les personnes présentant un risque élevé seront adressées à un gastroentérologue pour effectuer une coloscopie. La fréquence de suivi est déterminée en fonction des éventuelles lésions découvertes, du profil et des antécédents du patient.En cas de risque potentiellement très élevé, le médecin les orientera vers une consultation d’oncogénétique afin d’effectuer un bilan précis de l’histoire familiale et envisager éventuellement des recherches génétiques pour proposer le suivi le plus adapté.Vers les tests immunologiquesLe test de recherche de sang dans les selles utilisé en 2014 demeure le test au gaïac. Il sera remplacé
avant la fin de l’année par le
test immunologique plus performant. Ce test repose sur la détection de la présence d’hémoglobine humaine dans les selles grâce à l’utilisation d’anticorps. Son déploiement progressif a été décidé suite à l’avis favorable de la Haute Autorité de santé et au rapport de l’INCa précisant les modalités de migration vers ce test immunologique.Dans l’attente de la mise à disposition des tests immunologiques, le test actuel au gaïac reste le test à proposer dans le cadre du programme national de dépistage organisé du cancer colorectal. David Bême Source : Communiqué de l’INCa – mars 2014