Des additifs sont présents sous forme de nanoparticules dans des sucreries, sans que ce soit spécifié, dénonce le magazine 60 Millions de Consommateurs dans son édition de septembre, s’inquiétant des effets pour la santé et déplorant l’opacité des industriels, une alerte déjà lancée dans le passé par des ONG.

Du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules a été retrouvé dans les 18 produits sucrés testés par 60 Millions de Consommateurs.

Selon le magazine 60 millions de consommateurs, “cela fait des années que l’industrie agroalimentaire assure ne pas utiliser des ingrédients à base de

nanoparticules, c’est-à-dire, des substances dont les plus petites particules ont un diamètre inférieur à 100 nanomètres (nm), soit un dix-millionième de mètre“. Tel est le cas de l’oxyde de fer, silicium ou encore le dioxyde de titane, entre autres.L’additif E171, très utilisé dans l’alimentation et les cosmétiquesCible des tests pratiqués par 60 Millions (publication de l’Institut national de la consommation) dans son enquête, l’additif E171 ou dioxyde de titane est composé en partie de nanoparticules. Il est utilisé communément dans l’industrie agroalimentaire et cosmétique pour blanchir confiseries, plats préparés et même des dentifrices.Des propriétés optimisées sous la forme nano, 50 000 fois plus petite qu’un cheveu, laquelle pose en revanche question pour la santé parce qu’elle passe plus facilement les barrières physiologiques, selon l’association.Des dangers potentiels sur la santé qui restent à prouverMême si les effets potentiels sur l’homme restent à démontrer, suite à une étude de l’Inra (Institut national de recherche agronomique)

publiée en début d’année, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) rendait un avis quelque peu alarmant sur les résultats de cette étude. En effet, les chercheurs de l’Inra ont fait ingérer à des rats du dioxyde de titane contenant 40 à 45 % de nanoparticules. Après 100 jours d’exposition, ils ont observé que le dioxyde de titane entraînait dans le côlon une croissance accélérée de lésions initialement bénignes comme les polypes. Mais considérés comme des lésions précancéreuses. Ainsi, l’Anses a recommandé de limiter l’exposition des consommateurs en favorisant les produits sans nanomatériaux.Un dérèglement cellulaire”Lorsqu’une substance étrangère s’immisce au sein-même d’une cellule, on peut évidemment supposer qu’il peut y avoir des dégâts, en tout cas un dérèglement de certaines de ces cellules“, a expliqué à l’AFP Patricia Chairopoulos, co-autrice de l’étude, en reprochant aux industriels concernés, sinon de mentir, pour le moins de faire preuve de “manque de vigilance” et de “manque de rigueur“.Des nanoparticules dans 100 % des produits testésSur 18 produits sucrés testés par 60 Millions, du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules a été retrouvé dans 100 % des cas, mais dans des proportions variées : il représentait de 10 % à 100 % de l’additif présent dans ces différentes sucreries, parfois célèbres, des biscuits Napolitain de Lu (12 %) aux gâteaux glacés Monoprix Gourmet (100 %), en passant par les M&M’s (20 %).Nécessité d’un étiquetage clairUne fois encore, la présence d’E171 apparaît clairement sur les étiquettes, mais jamais la mention nanoparticules, selon l’association. Mais selon un communiqué publié par Ségolène Royal le 11 mai 2017, depuis le 10 mai “il existe une obligation d’information du consommateur qui devra s’appliquer dès que la teneur en nanoparticules est supérieure à 10 %, conformément aux recommandations des autorités européennes“.Or, si cet additif en lui-même ne présente pas de danger particulier sous forme microscopique, sa présence à l’état nano est plus problématique, a souligné Mme Chairopoulos.”On ne sait pas grand-chose sur cette forme nano. C’est ça qui nous pose problème, d’autant plus que l’étude récente de l’Inra sur des rats parue en janvier 2017, entraîne un peu de suspicion“, a-t-elle expliqué.Mais encore une fois, pour l’heure, cette étude ne permettait pas une extrapolation à l’homme, avait indiqué un auteur de l’étude de l’Inra.Le dioxyde de titane, un cancérogène possible selon l’OMSUne évaluation par l’agence du cancer de l’OMS (Circ/Iarc) avait conduit à classer le dioxyde de titane comme cancérogène possible pour l’homme en cas d’exposition professionnelle par inhalation, avait toutefois rappelé l’Inra.En juin 2016 déjà, l’ONG Agir pour l’environnement avait alerté sur la présence de nanoparticules, dont le dioxyde de titane, dans de nombreux produits alimentaires, et notamment dans plus d’une centaine de confiseries où ils n’étaient pas signalés sur les étiquettes.Click Here: Cheap FIJI Rugby Jersey