Éric Dupond-Moretti était l’invité de David Pujadas, sur LCI, ce jeudi 26 novembre. Durant l’émission, le ministre de la Justice a souhaité revenir sur la publication de sa déclaration de patrimoine et en a profité pour adresser un tacle à certains médias au sujet du traitement de cette information.
“De la transparence au voyeurisme, il n’y a qu’un pas.” Éric Dupond-Moretti l’avait écrit sur Twitter, il a souhaité réitérer ses propos, à l’antenne de LCI, face à David Pujadas. Invité de 24 heures Pujadas ce jeudi 26 novembre, le garde des Sceaux est revenu sur sa déclaration de patrimoine qui a été rendue publique, quelques jours plus tôt, par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Plusieurs chaînes d’information n’ont d’ailleurs pas hésité à détailler et commenté le patrimoine de l’ancien avocat pénaliste. Face à David Pujadas, le garde des Sceaux a adressé une pique bien sentie aux médias. “La presse fait ce qu’elle veut, si elle choisit de déconfiner l’impudeur, c’est son problème (…) De la transparence au voyeurisme, il n’y a qu’un pas, que certains ont cru devoir franchir. Certains de vos confrères et votre chaîne aussi ce matin qui, pendant 20 minutes, a égrené mon patrimoine.”
Éric Dupond-Moretti a ensuite tenu à rappeler pourquoi il s’était montré réticent à l’idée de dévoiler son patrimoine : “Je vais vous dire quelque chose de personnel : j’ai une certaine pudeur envers ces choses, oui, je ne souhaitais pas que tout cela soit étalé. En revanche, j’ai rempli ma déclaration dans les délais, contrairement à quelques fake news (…) Ce qui m’affecte, c’est que ça ne dit rien de ce que je fais comme ministre. Que j’ai des sous, que j’en ai pas, c’est pas ça qui est important. Ce qui est important, c’est la trace que je veux laisser en sortant du ministère”, a expliqué le successeur de Nicole Belloubet face à David Pujadas.
Éric Dupond-Moretti préfère se concentrer sur son action au ministère de la Justice
Le journaliste de LCI a alors demandé à Éric Dupond-Moretti s’il estimait qu’il fallait “revoir la règle” au sujet des déclarations de patrimoine des ministres, rendues publiques par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Et le garde des Sceaux de répondre, non sans ironie : “Si je vous disais à cet instant que je veux changer la loi, j’entends déjà les cris d’orfraie. Je vais vous dire quelque chose, j’ai autre chose à faire”, a-t-il rétorqué, rappelant qu’il avait déjà “des problèmes de délinquance à régler” au sein de son ministère. Les choses sont dites.
Crédits photos : Capture d’écran LCI