L’incontinence urinaire concernerait trois millions de Français. Contrairement aux idées reçues, ce trouble touche toutes les classes d’âge et plus fréquemment les femmes. Souvent taboue, l’incontinence urinaire reste cachée. Pour trouver la solution la mieux adaptée à chacun, il est indispensable d’en parler.
Redouter les fous rires, aller aux toilettes 20 fois par jour, ne plus pouvoir faire de sport… Nombreux sont les symptômes de l’incontinence urinaire. S’ils sont extrêmement variables d’une personne à l’autre, tous peuvent être très gênants. Pourtant, de nombreuses solutions existent, d’où l’importance de rompre le silence. Le point sur les différents professionnels de santé auxquels on peut se confier.
Le pharmacien : une écoute de proximité
72 % des femmes concernées par l’incontinence urinaire pensent que la pharmacie est le lieu où elles peuvent être le mieux conseillées dans le choix de protections spécifiques. Le pharmacien est un professionnel santé à part entière, il pourra vous conseiller car il connaît la diversité des produits existants sur le marché.
Si votre problème d’incontinence n’est qu’occasionnel et que votre pharmacien répond à vos attentes, de simples conseils peuvent suffire. En revanche, le pharmacien peut vous orienter vers un médecin, si les troubles sont plus handicapants et nécessitent une prise en charge médicamenteuse.
Le médecin traitant : un interlocuteur privilégié
Près de 70 % des premières consultations pour incontinence urinaire se déroulent chez le médecin généraliste. Parce qu’il connaît bien ses patients, le médecin traitant est un acteur de santé de première ligne.
L’incontinence urinaire n’est pas une maladie, c’est la manifestation d’une anomalie du système urinaire. Seul le dialogue peut permettre au médecin de comprendre la cause de l’incontinence et de proposer par la suite un traitement adapté.
L’urologue : n’hésitez plus…c’est sa spécialité !
L’urologue est le spécialiste de l’appareil urinaire. Il ne faut donc avoir aucune gêne à lui parler de vos soucis d’incontinence car il en a l’habitude ! Il est formé pour prendre en charge tous les types de patients : enfants, hommes, femmes…
Après un interrogatoire et d’éventuels examens complémentaires, il trouvera forcément une solution adaptée à vos besoins.
Le gynécologue : à l’écoute des femmes enceintes… ou pas !
Près de la 40 % des femmes enceintes déclarent être concernée par l’incontinence urinaire pendant leur grossesse. De même, la moitié d’entre elles ont des fuites urinaires à la suite de leur accouchement. Plus sensibilisées à ces troubles que les autres femmes, les futures mamans n’hésitent plus à en parler.
Très encadrées médicalement du fait de leur grossesse, 91 % des femmes enceintes ont le réflexe d’en parler à leur gynécologue ou à leur sage femme. Mais toutes les femmes concernées devraient avoir le même réflexe, enceintes ou pas !
Les associations de patients : des structures adaptées
Si malgré tout, vous hésitez toujours à consulter, dialoguer avec d’autres patients vous aidera peut être à sauter ce pas. L’association la plus ancienne est celles de l’Aide Aux Patients Incontinents (AAPI). Elle édite des documents d’information sur la pathologie et les voies de traitements. Elle fournit également des renseignements par téléphone et dispose d’un site internet très complet. Réservée aux femmes, l’association “Femmes pour toujours“ propose également de soutenir les femmes ménopausées concernées par l’incontinence.
Quels que soient vos symptômes, n’hésitez plus à consulter. Vaincre votre gêne en brisant le silence, vous permettra d’améliorer grandement votre qualité de vie.
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