La journaliste , qui officie pour la chaîne Telesistema, et son cameraman figurent parmi les victimes des heurts qui ont opposé des centaines de Haïtiens à la police nationale de la République dominicaine dans les rues de Saint Domingue le 20 septembre dernier. Tous deux ont été transférés à l’hôpital pour y recevoir des soins. La journaliste a été grièvement blessée au bras gauche; touché au front par une pierre, José Cruz a eu besoin de plus de quinze points de suture. Le cameraman de la chaîne Color Visión, , a également été blessé.

“Reporters sans frontières condamne les agressions des journalistes couvrant la manifestation. Manifestants et forces de l’ordre doivent respecter le travail des journalistes, déclare Camille Soulier, responsable du bureau Amériques de l’organisation. Il est crucial qu’un incident aussi grave que celui à l’origine de ces affrontements soit couvert par les médias. Les autorités se doivent d’assurer la protection des professionnels de l’information.”

Les relations entre Haïti et la République dominicaine se sont détériorées depuis 2013 quand un juge de la Cour constitutionnelle dominicaine a annoncé que les enfants nés de parents étrangers en transit ou illégaux ne bénéficieraient plus de la nationalité dominicaine. Cette décision rétroactive pourrait concerner environ 200 000 descendants haïtiens dont la famille serait arrivée à partir de 1929 vivant actuellement en République dominicaine.

La République dominicaine est 68e sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières en 2014.