Mobilisant 150 experts, le rapport du Médecin en chef des Etats-Unis (General Surgeon) juge que lescigarettes électroniques prisées par un nombre grandissant d’adolescents et de jeunes adultes représenteraient un danger majeur pour la santé publique. Outre-Manche, un autre rapport d’experts, duRoyal College of Physicians, estime en avril dernier que ces dispositif peuventconstituer une alternative efficace permettant aux fumeurs d’arrêter. Les cigarettes électroniques sont-elles vraiment néfastes à la santé publique ?
Un rapport du Médecin chef américain juge que les e-cigarettes représentent un danger majeur pour la santé publique.
Sommaire
- Le Médecin en chef américain lance l’alerte
- Aux Etats-Unis, des publicités à destination des jeunes
- Une alternative utile pour les fumeurs ?
Le Médecin en chef américain lance l’alerte”La consommation de cigarettes électroniques a explosé au cours des dernières années, augmentant de 900% parmi les lycéens de 2011 à 2015“, souligne dans une préface au rapport le Médecin en chef, le Dr Vivek Murthy. Citant des statistiques des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), le rapport indique que 16% des lycéens utilisaient des cigarettes électroniques en 2015, contre 13,4% l’année précédente.”Tous les Américains doivent savoir que les cigarettes électroniques sont dangereuses pour les adolescents et les jeunes adultes“, insiste-t-il. “Tout usage du tabac, y compris les cigarettes électroniques, est un danger pour la santé, surtout pour les jeunes“, ajoute ce responsable sanitaire estimant que “ce rapport procure aux parents et enseignants les faits sur la manière dont ces produits peuvent être nocifs pour la santé des jeunes“.Le rapport pointe que la nicotine, qui créé une forte dépendance à tout âge, a des effets durables particulièrement toxiques sur le cerveau en développement des jeunes. Bien que les cigarettes électroniques soient moins nocives que les cigarettes traditionnelles chargées en goudrons, les auteurs de cette dernière étude ont également déterminé que les aérosols produits par le vapotage peuvent exposer passivement les autres à des substances chimiques potentiellement dangereuses.Ces experts ont aussi noté que le vapotage était “fortement lié à l’usage d’autre produits du tabac chez les adolescents et jeunes adultes“. Un point qui reste controversé…Depuis mai, l’Agence des médicaments et des produits alimentaires (FDA) réglemente le marché des cigarettes électroniques. Ces réglementations comprennent surtout une interdiction de vente aux moins de 18 ans et forcent les fabricants à divulguer leurs ingrédients. Ils doivent également soumettre leurs produits à l’approbation des autorités fédérales.Aux Etats-Unis, des publicités à destination des jeunesLe rapport du Médecin en chef critique également les publicités agressives de l’industrie des cigarettes électroniques, qui pèse 3,5 milliards de dollars, et insiste pour une stricte réglementation. Ces campagnes visent surtout la jeunesse et reprennent les tactiques médiatiques utilisées il y a plusieurs décennies par les groupes de tabac pour encourager le public à fumer, déplore le document, citant notamment l’utilisation d’une gamme de saveurs populaires chez les jeunes. “Ces sociétés font la promotion de leurs cigarettes électroniques avec des spots publicitaires à la télévision et à la radio qui utilisent des vedettes et des contenus sexuels pour rendre leurs produits glamour“, a de son côté critiqué dans un message accompagnant le rapport, le directeur des CDC, le Dr Tom Frieden.En France, la publicité pour ces dispositif est interdite.Une alternative utile pour les fumeurs ?Toutefois, les dangers de la consommation des cigarettes électroniques sont controversés, certains experts jugeant que les inquiétudes sur le risque que le vapotage ne conduise à fumer des cigarettes traditionnelles ne sont pas vraiment fondées.Michael Siegel, un expert professeur à la faculté de santé publique de l’Université de Boston, décrit le rapport du Médecin Général, dans une note publiée sur son site, estimant que “le vapotage n’est pas une forme d’utilisation du tabac” puisqu’il n’y a pas de combustion. Il pointe aussi le fait que malgré l’explosion du vapotage parmi les jeunes, le nombre de fumeurs de cigarettes classiques est à un niveau historiquement bas aux Etats-Unis et est même passé sous les 40 millions pour la première fois depuis le début des statistiques il y a 50 ans.Selon le Dr Siegel, le succès du vapotage, bien qu’il doive être contrôlé chez les plus jeunes, contribue à éliminer la culture du tabagisme, ce qui est une bonne chose.Outre-Manche, le Royal College of Physicians déclarait dans un
rapport daté d’avril 2016 que la fumée de cigarette électronique était nettement moins nocive que celle de la cigarette classique (probablement moins de 5% des dégâts occasionnés par la fumée de cigarette normale) et pouvait constituer une alternative efficace permettant aux fumeurs d’arrêter.Alors que penser de la cigarette électronique ? A priori, le vapotage reste à éviter pour les non-fumeurs, en particulier les plus jeunes, certains composés chimiques contenus dans la vapeur de cigarette ne seraient pas sans risque. Mais pour les fumeurs, ce dispositif reste nettement moins nocif que la cigarette classique. D’autres moyens reconnus et remboursés par la Sécurité sociale peuvent également aider les fumeurs à se sortir de cette dépendance. Le forfait annuel de remboursement des substituts nicotiniques est passé à 150 euros par an pour tous les fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer depuis novembre dernier.Click Here: cheap all stars rugby jersey