La cinéaste française de 34 ans pilote cette année les jurys des prix Découverte et Révélation de la Semaine de la Critique.
En 2010, elle a vu son premier film, Belle Epine, sélectionné dans le cadre de la Semaine de la critique. L’an dernier, son deuxième long-métrage, Grand Central, concourrait dans la catégorie Un certain Regard. Cette fois-ci, c’est à elle de juger ses pairs…
Gala : Comment avez-vous réagi en apprenant que vous alliez présider deux des jurys de la Semaine de la critique ?
Rebecca Zlotowski: J’étais particulièrement heureuse car j’avais l’impression d’avoir une forme de dette envers le Festival, or c’était la meilleure façon de rendre un peu de ce qu’on m’avait offert. Et puis il y a un côté revanchard. Ça a été tellement stressant d’y présenter mon premier film qu’il est particulièrement agréable de vivre cette fois ce moment sans enjeu, même si on a une vraie responsabilité.
Gala: Pensez-vous que la semaine de la Critique se concentre davantage sur la créativité que le reste de la Compétition ?
RZ : La compétition dans son ensemble s’attache vraiment au travail cinématographique, l’approche est simplement différente selon les sélections. La particularité de celle-ci est que tous les réalisateurs y présentent leur premier ou leur deuxième film, or elle permet à des oeuvres qui n’ont pas de potentiel commercial d’exister malgré tout. Belle Epine a fait un flop en salles. Jamais je n’aurais eu droit à un joker et pu en réaliser un autre s’il n’avait pas fait partie de cette sélection.
Gala : Quel genre de présidente du jury souhaiteriez-vous être ?
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RZ : Je vais venir comme je suis, tyrannique et autoritaire (elle rit). Je me sens vraiment solidaire des réalisateurs que l’on a choisis, j’ai à peu près le même âge qu’eux, je n’ai fait que deux films… Je n’ai pas l’impression d’avoir quoique ce soit à leur apprendre, la plupart d’entre eux ont sans doute plus de connaissance que moi en matière de cinéma. L’avantage d’être à la fois réalisatrice et critique, c’est que nous pouvons échanger. On connaît exactement le temps et le travail qu’il y a derrière un film, même si on ne l’a pas aimé.