Alors que le champ émergent de la nutrigénomique ne cesse de s’élargir, des chercheurs de l’Université de Stanford (Californie, Etats-Unis) ont fait une découverte pour le moins intrigante. Selon leurs résultats, un simple test ADN pourrait aider à mieux choisir son régime (pauvre en hydrates de carbone ou en graisses), pour optimiser la perte de poids.
La nutrigénomique, c’est une discipline qui vise à étudier la manière dont l’alimentation interagit avec les gènes, en quelque sorte de savoir comment les nutriments seront métabolisés par l’organisme selon le patrimoine génétique. Dans ce domaine en devenir, Mindy Dopler Nelson et ses collègues de la célèbre université de Stanford ont peut-être fait un grand pas en avant. Ils ont présenté leurs résultats lors de la dernière conférence de la dernière conférence de l’American Heart Association.
En effet, selon eux, le profil génétique pourrait prédire le succès de régimes visant à perdre du poids, selon qu’ils soient plus ou moins riches en hydrocarbonate de carbone (c’est-à-dire les glucides) ou en graisses.
Pour aboutir à cette conclusion, 138 femmes de type caucasien ont dû suivre au hasard un régime particulier durant 12 mois : soit le
régime Atkins (très pauvre en glucides), le régime
The Zone (pauvre en glucides), le régime Ornish (très pauvre en graisses) ou un régime proposé par un professionnel de santé (pauvre en graisses).
Parallèlement, les chercheurs ont effectué un prélèvement ADN au niveau de l’intérieur des joues des femmes pour déterminer leur profil : “compatible pauvre en graisses“ ou “compatible pauvre en glucides“.
Comment le génome peut-il déterminer le profil nutritionnel de ces femmes ? “En fait, parmi la centaine de gènes liés à l’obésité, trois d’entre eux ont été identifiés pour leur association biologique avec le régime et la perte de poids, souligne Mindy Dopler Nelson, auteure principale de l’étude. Ces gènes présentent des variations que l’on appelle polymorphisme nucléotidique simple (SNP)*. Une combinaison de SNPs prédéterminés a été utilisée pour catégoriser la compatibilité avec tel ou tel régime.
Résultat : les femmes dont le régime était en adéquation avec leur profil génétique (pauvre en glucides ou en graisses) ont perdu de 2 à 3 fois plus de poids que celles qui avaient un régime non concordant avec leur profil.
Ces conclusions doivent cependant être confirmées par d’autres études de plus grande ampleur. Néanmoins, les chercheurs soulignent l’intérêt potentiel d’un simple test ADN pour mieux adapter le régime à son profil et donc optimiser la perte de poids ! Emeline Dufour * Le nucléotide est l’unité de base du code génétique. On en compte 4. En simplifiant, un gène est constitué d’une suite de plusieurs nucléotides. Mais un même gène peut exister sous plusieurs formes différentes, dans lesquelles diffèrent les nucléotides. Source : DNA cheek swabs may help predict whether a low-carbohydrate or low-fat diet is best for weight-loss, abstract, Conference de l’American Heart Association, San Francisco, 2 Mars 2010.Click Here: camiseta rosario central