Aujourd’hui, l’hebdomadaire Le Point publie un article critique vis-à-vis de la gestion française de la pandémie de grippe A. Les journalistes s’interrogent sur l’intérêt d’un achat de 94 millions de doses de vaccins, et se demandent si la “menace n’a pas été surestimée“. Après un refus du ministère de communiquer les contrats signés avec les firmes pharmaceutiques, les auteurs de l’article estiment que tout s’est fait “dans la plus grande opacité“.
Non satisfait de ces accusations, le ministère de la santé s’est défendu par voie de communiqué, hier, avant même la parution de l’article ! Selon le ministère, les journalistes ont omis certains éléments “qui viennent contredire nombre de leur allégations“. Ainsi, le communiqué fait état des démarches successives de l’Etat pour informer citoyens et élus, concernant les commandes de vaccin, de façon “publique, régulière, détaillée et exhaustive“.Face à la révélation de son refus de transmettre les contrats signés avec les laboratoires, le ministère indique qu’ils “seront désormais transmis à toute personne en faisant la demande au ministère de la santé“. Il s’agit en fait d’un avis émanant de la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), datant du 15 octobre. Jusque-là, le ministère avait refusé de communiquer les documents aux journalistes du Point “au nom de la protection des intérêts essentiels de l’Etat“. Après que les auteurs de l’article aient interpellé la Cada, celle-ci a confirmé le “droit d’accès“ à ces documents. Officialisant ainsi l’obligation du ministère à communiquer les contrats de commandes de vaccins. Enfin, le ministère de la santé juge que les “éléments scientifiques avancés sur les vaccins et le virus sont souvent erronés“. Des éléments qui sont en partie tirés de citations de l’OMS et d’experts en épidémiologie et infectiologie.Notons par ailleurs que le quotidien Le Parisien publie également ce jour un dossier consacré à la grippe A et aux suspicions de conflits d’intérêts d’experts ayant parfois des liens étroits avec les laboratoires pharmaceutiques. Pour le moment, le ministère n’a pas réagi aux critiques émises par le quotidien. Si la France est prête à faire face à la pandémie, Roselyne Bachelot n’a pas encore gagné la bataille de la communication. Sarah LaînéSource :Le Point – 29 octobre 2009Le Parisien – 29 octobre 2009Communiqué de presse du ministère de la santé – 28 octobre 2009PHOTO : SOLAL/SIPAClick Here: New Zealand rugby store