L’animateur vedette de France Télévision, Jean-Luc Delarue, a annoncé qu’il était atteint d’un cancer de l’estomac. Le diagnostic faisant suite à une hospitalisation pour douleurs abdominales témoigne de la difficulté à diagnostiquer suffisamment tôt ce cancer et donc à le traiter efficacement.

Le diagnostic de cancer de l’estomac de Jean-Luc Delarue a été établi à la suite d’une hospitalisation pour des douleurs abdominales intenses, alors qu’il devait tourner le lendemain une nouvelle édition de “

Réunion de Famille“ (sa nouvelle émission qu’il nous avait présentée en août dernier). Un symptôme lié à une occlusion intestinale. Selon ses déclarations, 4 litres d’eau lui ont été retirés. Aujourd’hui, décidé à se battre et à gagner contre cette maladie, il aurait déjà reçu une première séance de chimiothérapie.

Le cancer de l’estomac se caractérise par un diagnostic souvent trop tardif, ce qui rend difficile sa prise en charge.6 500 nouveaux cas de cancer de l’estomac par an en FranceS’il arrive en 4e position parmi les cancers les plus fréquemment dans le monde (1 000 000 de nouveaux cas par an), le cancer de l’estomac est plus fréquent en Amérique du Sud et en Asie du Sud-est. En France, 6 500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Il est en régression depuis la fin des années 60, une évolution a priori lié à des changements d’habitudes de vie (plus grande consommation de vitamines, meilleur traitement de l’eau et utilisation du réfrigérateur).Les facteurs de risques du cancer de l’estomacLes hommes sont nettement plus souvent touchés par cette maladie (4 900 nouveaux cas chez l’homme et 2 600 chez la femme) pour un bilan sombre (respectivement 2 600 et 1 980 décès par an). L’âge constitue également un important facteur de risque puisque l’âge moyen du diagnostic est de 74 ans chez la femme et de 71 ans chez l’homme. Les autres facteurs de risque de cette maladie sont : les infections à Helicobacter Pylori, les facteurs nutritionnels (alimentation riche en sel, en nitrates, en viandes fumées et pauvre en

fruits et légumes, et en

vitamine C), un faible niveau socio-économique, le

tabagisme,

l’obésité, les antécédents familiaux…Des signes peu évocateursComme en témoigne le cas de Jean-Luc Delarue, un diagnostic précoce est difficile car la maladie évolue souvent en silence. Aux stades plus avancés, des symptômes peuvent apparaître mais ils ne sont pas spécifiques : indigestion, brûlures d’estomac, perte de poids, perte d’appétit, douleur épigastrique, nausées, anémie… Autant de signes qui ne font pas directement penser à un cancer. Le diagnostic repose sur la réalisation de biopsies au niveau de la tumeur. Pour cela, un endoscope (tuyau introduit par la bouche jusqu’à l’estomac) permettra de prélever des fragments de tumeur, qui seront examinés au microscope. Ensuite, le bilan d’extension sera réalisé : son but est de déterminer l’extension locale et générale de la tumeur (taille de la tumeur, envahissement des ganglions autour de l’estomac…). Cette phase sera évaluée par

endoscopie,

radiographie,

scanner et

échographie si nécessaire.Le traitement du cancer de l’estomacLe traitement du cancer de l’estomac dépend du bilan d’extension, du stade du cancer, de l’âge du patient et de son état de santé général. Il repose sur la chirurgie, la chimiothérapie et les soins palliatifs.Le traitement principal est la

chirurgie. En fonction de la tumeur, elle consistera à retirer la tumeur et une partie des ganglions environnants. La chirurgie (gastrectomie totale ou partielle) est le seul traitement curatif du cancer gastrique. Elle pourra être complétée par de la

chimiothérapie et/ou de la

radiothérapie en fonction du bilan d’extension.La chimiothérapie peut être utilisée avant la chirurgie pour diminuer la taille de la tumeur, ou après en postopératoire avec la radiothérapie. Dans certains cas, la chimiothérapie est utilisée seule.Le suivi consiste à détecter précocement une éventuelle rechute ou à prendre en charge les effets secondaires des traitements.Le pronostic du cancer de l’estomac est directement lié à la précocité du diagnostic. S’il est détecté tôt, la survie à 5 ans est de 50 à 80 %, elle chute à 20-30 % pour les formes très avancées.Récemment, un médicament déjà utilisé face à certaines tumeurs du sein a été

approuvé par la Commission européenne pour certaines tumeurs de l’estomac :

l’Herceptin. Doctissimo vous en parlait dès

le mois de mai 2009. En effet, tout comme certaines tumeurs du sein, 20 % des tumeurs de l’estomac présentent à leur surface un récepteur particulier HER2 (on parle alors de tumeur HER2+), pour lequel ce traitement anticancéreux est efficace.David BêmePhoto : BAZIZ CHIBANE/SIPAClick Here: Fjallraven Kanken Art Spring Landscape Backpacks