L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) vient de publier un rapport sur la situation de la chirurgie de l’obésité en France. Il fait état d’une explosion du nombre de chirurgies bariatriques et d’un manque de suivi post-opératoire préjudiciable à la santé des patients.
Sommaire
- Améliorer la sécurité et la qualité des soins
- L’obésité, un problème de santé publique
Anneau gastrique, sleeve, bypass… Le nombre de
chirurgies de l’obésité a triplé ces dix dernières années pour atteindre 60 000 en 2016. Une augmentation qui “s’explique assez logiquement par l’augmentation des besoins, la large accessibilité de l’offre et l’attractivité de l’intervention”, fait savoir l’Igas. Le rapport estime toutefois que ce chiffre reflète l’échec de la prévention de l’obésité et une prise en charge médicale (hors chirurgie) insuffisante de ces patients.Améliorer la sécurité et la qualité des soinsL’essor de ces interventions n’est pas sans conséquence. D’une part, un certain nombre d’entre elles ne seraient pas utiles. D’autre part, le suivi post-opératoire de la moitié des patients ne seraient pas fait correctement. Or, il permet de prévenir certains risques et d’optimiser les effets de la chirurgie.C’est pourquoi l’Igas formule plusieurs recommandations pour améliorer la prise en charge des patients opérés :
- Améliorer la sécurité et la qualité des soins pour optimiser l’efficacité de l’intervention et réduire ses risques;
- Soutenir la mise en place d’un suivi pré et post-opératoire effectif ainsi que des solutions complémentaires et/ou alternatives à la chirurgie;
- Rénover le dispositif de 37 centres spécialisés de l’obésité.
Le rapport insiste également sur la nécessité de reconnaître l’obésité comme une maladie chronique.L’obésité, un problème de santé publiqueL’obésité est une maladie à ne pas négliger car elle favorise l’apparition de nombreuses autres maladies :
hypertension artérielle,
accidents vasculaires cérébraux (AVC),
diabète,
infarctus, certaines troubles du foie et rénaux, affections psychiatriques, troubles pendant la grossesse… Toutes ces pathologies sont 1,5 à 2 fois plus répandues chez les personnes obèses qu’en population générale, rapporte la Haute autorité de santé (HAS).Elle représente enfin un coût social important estimé à 12,8 milliards d’euros en 2012 selon la direction générale du Trésor. Ce chiffre comprend un surcoût hospitalier et de soins en ville, les indemnités journalières, les pensions d’invalidité, la perte de productivité liée à l’absentéisme et l’exclusion des femmes obèses du marché du travail.Click Here: Maori All Blacks Store